Boyer Sophie

Ma rencontre avec le dessin s’est faite grâce à mon mari alors que je n’avais que 26 ans. Il m’a encouragée à m’habituer à dessiner. Grâce à lui, ce fut le début d’un long parcours…

A cette époque je me suis inscrite à un cours de peinture sur porcelaine. J’ai découvert un support, une matière: la porcelaine.La magie des pigments que l’on malaxe au médium et à l’essence de térébenthine. Le plus passionnant dans cette histoire est la découverte de votre œuvre cuite quand vous ouvrez le four. En effet, il y a toujours la sanction du feu qui fait que chaque œuvre est unique.

Quelques années plus tard, forte de mes expériences qui m’ont apporté un savoir faire, je décidai de donner des cours. J’ai créé alors une association nommée « Peinture passion » à Libourne, dans laquelle venaient de nombreuses élèves. Nous fîmes des expositions dans plusieurs châteaux du Bordelais tels que l’Angélus, Canon la Gaffelière…

C’est pendant cette période, essentiellement consacrée à la réalisation de vaisselles, que j’ai eu l’idée de mettre des cendriers décorés au mur, puis d’encadrer des plaques de porcelaine pour en faire des tableaux. Mes sujets de prédilection furent alors des portraits humains et animaliers. En effet, je découvris que j’avais un don pour mettre en valeur le regard avec cette technique si particulière, toujours sanctionnée par le risque de craquelures à la cuisson en cas de surépaisseur, ceci étant dû au fait que nous ne pouvons pas dépasser trois cuissons et que les couleurs cuisent à des températures différentes. Vous pouvez ainsi passer vingt heures sur une œuvre et si vous n’avez pas correctement respecté l’ordre de cuisson des pigments, votre œuvre est perdue. Exemple, l’or cuit à 800°C et le rouge vif à 620°C dans des cycles d’une douzaine d’heures.

Evidement ce genre de problème ne se retrouve pas dans les autres techniques de peinture. Aujourd’hui encore, malgré toute mon expérience, je suis toujours impatiente d’ouvrir mon four pour découvrir le travail de la cuisson, et ce , après chacun des trois cycles souvent nécessaires pour une œuvre complète.

Par la suite je me suis initiée à d’autres techniques par curiosité, telles que l’aquarelle, le pastel, l’acrylique, l’huile, et même le numérique.

Depuis, et après mes expositions dans les châteaux du Bordelais, j’ai fait une exposition à Dax dans une galerie, au Cap Ferret, à Salles, à Gujan-Mestras, à La Rochelle, ma prochaine étant à Marseille.

Je viens de réaliser une œuvre numérique appelée « Regardez-moi » qui reprend dans chaque fleur un regard de mes différents tableaux. C’est un clin d’oeil à ce qui me passionne, le regard !

Retrouvez-moi aussi sur mon site : https://www.graindetoile.fr/